Manger cétogène

Le régime cétogène pourquoi ?

Lorsque j'ai commencé à m'intéresser au régime cétogène, c'était à titre purement informatif. Curieuse comme tout, je voulais en savoir plus sur une variante de ce que l'on appelle les régimes "low carb" c'est-à-dire pauvres, voire très pauvres en glucides.

J'ai très vite découvert que le régime cétogène peut être un allié précieux dans la lutte contre certaines maladies et notamment l'épilepsie, les cancers, les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.

C'est à mon avis le principal intérêt de ce programme très restrictif : son pouvoir thérapeutique reconnu dans le traitement des épilepsies réfractaires depuis les années 1920 ! Dans leur livre "Vive l'alimentation cétogène !", le Docteur Alexandra Dalu et la journaliste santé Alix Lefief-Delcourt, passent en revue les différentes pathologies où le régime cétogène agit en complément de la prise de médicaments :

• dysfonctionnements de la fonction neurologique : épilepsie, migraines, dépression...
• maladie neurodégénératives : Alzheimer, Parkinson
• maladies inflammatoires : rhumatismes, arthrose...
• maladies métaboliques et endocrinologiques : obésité, diabète, maladie de De Vivo
• cancers
• mais aussi les maladies cardiovasculaires, l'autisme, le syndrome des ovaires polykystiques, les infections, l'anxiété, les troubles de l'humeur... et des effets anti-âge !

Ce régime est par ailleurs très prisé des sportifs de haut niveau et notamment de ceux qui souhaitent perdre du poids sans perdre de muscle, s'assécher, comme les culturistes ou les sportifs d'endurance.

Néanmoins, il faut savoir que c'est une diète très limitative où les sources de glucides : féculents, légumineuses, légumes riches en glucides comme les carottes, les tomates, les oignons, la courge, les poivrons... et quasiment tous les fruits sont interdits (quelques baies sont autorisées : cranberries, myrtilles et framboises sauvages).

Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à me passer de fruits pendant les 2 mois de suivi du programme cétogène.

Par ailleurs, je n'aime pas que certains aliments soient interdits. Je pense que la modération est plus facile à suivre sur le long terme que la suppression totale d'un aliment. Cela peut conduire, à mon avis, à des frustrations néfastes et certainement à des carences nutritionnelles. Ma naturopathe n'était d'ailleurs pas très encline à ce que je suive ce régime et j'ai du négocier sur une durée courte ;-).

Donc je suis plutôt réservée quant à l'utilisation du régime cétogène pour des raisons autres que thérapeutiques mais dans le cadre thérapeutique, je dis 1000 fois Oui !! Et j'en profite pour remercier mon amie Anne qui me permet de l'accompagner avec une mise en oeuvre joyeuse de son programme cétogène contre ce fichu cancer. #nevergiveup

 Comment ça marche ?

Dans notre alimentation classique, les glucides apportent généralement plus de la moitié de nos apports caloriques et constituent le principal carburant de notre organisme et notamment de notre cerveau. 

Avec une alimentation cétogène, on change de carburant ! 

Si l'on prive notre organisme de sucre et que l'on consomme davantage de lipides, le foie va chercher son énergie dans les graisses consommées (ou stockées) et se met à produire des "cétones" ou "corps cétoniques" qui apporteront l'énergie nécessaire à nos cellules. On dit que l'on est en "cétose".

A noter que c'est là l'intérêt du régime cétogène dans la lutte contre le cancer. Les cellules normales savent utiliser les cétones comme source d'énergie. Pas les cellules cancéreuses...

Alors concrètement, on mange quoi ?

 Pour reprendre l'accroche du livre cité plus haut, l'alimentation cétogène c'est :

"+ de graisses + de protéines - de glucides" !

Les glucides sont extrêmement réduits puis qu'ils ne représentent plus que 5 à 10% des apports énergétiques quotidiens. On considère généralement qu'il ne faut pas consommer plus de 50g de glucides par jour pour obtenir et/ou maintenir un état de cétose mais ces quantités peuvent varier d'une personne à une autre et il convient de tester régulièrement sa production de cétones.

Les lipides représentent quant à eux l'apport le plus important avec 70 à 80% des calories et les protéines 15 à 20%.

Une quantité minimale de protéines doit être consommée chaque jour, quantité qui varie selon l'activité physique, l'âge, la santé, l'état... Les sportifs, les personnes malades, les femmes enceintes, les personnes âgées ou en pleine croissance comme les enfants ont des besoins supérieurs à une personne lambda sédentaire. On considère ainsi que la quantité minimale de protéines ne doit pas être inférieure à 0,8g de protéines par kilo de poids corporel pour ne pas perdre du muscle. Mais une trop grande quantité de protéines est également néfaste car un excès de protéines est transformé en glucose et vous fait sortir de cétose.

Il faut donc calculer le ratio cétogène L/P/G : lipides / protéines / glucides de ses menus, soit le pourcentage des kcalories apportées par chaque famille de macronutriments pour être sûr d'obtenir le ratio idéal des 70/20/10 ou 80/15/5 dans le cadre d'un régime cétogène thérapeutique.

Avouons-le, pour pratiquer le régime cétogène il faut tout un même un peu aimer les maths !!!

Pour le côté gourmand, sachez que le régime cétogène est plutôt surprenant ! Très hônnetement on se régale ! Tiramisu, cheesecake, fromages en tous genres, foie-gras... C'est Noël avant l'heure ! Il y a pire comme régime non ????

Alors on s'y met ensemble ??

Sources de cet article :

• Le régime cétogène contre le cancer - Pr Ulrike Kämmerer, Dr Christina Schlatterer, Dr Gerd Knoll, Editions Thierry Soucar
• Vive l'alimentation cétogène ! - Dr Alexandra Dalu, Alix Lefief-Delcourt, Leduc.S Editions
• Le pouvoir thérapeutique du régime cétogène et de l'huile de coco - Dr Mary T. Newport, Josette Lyon éditions
• Le compteur de glucides - Magali Walkowicz, Editions Thierry Soucar

Et ici une vidéo particulièrement encourageante pour les malades du cancer pratiquant le régime cétogène : https://www.facebook.com/franceinfovideo/?pnref=story

Mises en garde : Je vous invite vivement à demander l'avis de votre médecin avant de commencer un nouveau programme alimentaire ou tout changement diététique important ; notamment si vous souffrez de maladies chroniques et / ou si vous prenez des médicaments. Certains programmes peuvent en effet être contre-indiqués dans votre cas. Je décline donc toute responsabilité dans le choix du programme alimentaire ou des aliments à mettre en oeuvre dans les ateliers.